Nous n’utilisons que 10% de notre cerveau

Ce mythe laisse penser que nous n’utilisons qu’une fraction de notre cerveau et que nous sous-exploitons son potentiel. Pourquoi cette conclusion ? Plusieurs hypothèses se côtoient dans la littérature scientifique au sujet de l’origine de ce mythe. Les plus anciennes remontent au début du XXeme siècle, alors que les appareils de mesure, peu sensibles comparés à notre technologie aujourd’hui, relevaient des zones « silencieuses » et donnant ainsi l’impression de n’utiliser qu’une partie du cerveau. A cette même époque, un psychologue américain, William James écrit dans son livre « the energies of Men », paru en 1908, que « nous n’utilisons qu’une petite partie de nos potentielles ressources mentales et physiques ». Albert Einstein aussi aurait prétendu à cette même époque n’utiliser que 10% de son cerveau. L’imagerie cérébrale moderne peut contribuer à cette illusion en suggérant que les régions délimitées par des couleurs sont les seules fonctionnelles. En réalité, ces zones colorées ne font que révéler un surcroît d’activité par rapport au reste du cerveau.

Certains cinéastes ont aussi participé à la propagation du mythe en basant leur scénario sur la capacité à exploiter davantage notre potentiel cérébral. Je pense à Luc Besson avec son film « Lucy » qui en 2014 a fait 50 millions d’entrées…50 millions de personnes chez qui le mythe est peut-être définitivement ancré.

Les recherches démontrent que nous utilisons 100% de notre cerveau en permanence. La neuro-imagerie illustre que nous utilisons à chaque instant une grande partie de régions interconnectées et réparties dans les deux hémisphères, même quand nous ne faisons rien, même quand nous dormons. Ceci étant dit, nous avons cependant la possibilité de développer le potentiel de notre cerveau. Cette notion est née avec les découvertes de la plasticité cérébrale, un sujet dont je parlerai dans un prochain article. Par ailleurs, nous pouvons faire un meilleur usage de notre fonctionnement cérébral en comprenant les limites biologiques de cet organe pour éviter de lui en demander trop par exemple et de l’épuiser, ou en travaillant sur les chemins de la pensée constructive versus destructive…c’est toute la valeur ajoutée d’un coach qui accompagne un client vers un mieux-être.